" Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville" Novembre à l’horizontal, larmes sur les tombes, Croix blanches dans les prés, Souvenirs souvenirs des tueries passées Des crimes perpétrés, des sacrifices, des vies prises ou données. On assassine en Syrie. Cris de révolte. Paroles, paroles, corps ensanglantés On assassine en Afrique, en Asie dans le silence des médias Et je lis « Comptine pour l’enfant-soldat ». On viole, on frappe, on insulte, on assassine en Europe, en France aussi Novembre de pluie et de larmes De regrets, de violence et d’armes. Dans les bois la chasse a repris On rit en tirant perdrix et faisans que l’on vient de lâcher Quel plaisir de voir s’écrouler la biche affolée La cane qui abandonne sa couvée Tandis que pleure du matin au soir le col vert esseulé. Dans la forêt proche, chiens et cavaliers excités Cernent cerfs et chevreuils désarmés A l’affût on tire le sanglier Qu’hier on nourrissait ! Pan ! Pan ! Taïaut ! Taïaut ! Abois, trompes sonnent la mort dans les prés et les bois. Sur le sol se couchent Définitivement Après un dernier vol lent Les feuilles mordorées. Les fleurs quittent les tiges pourrissantes La boue colle aux chaussures, salit. Longs bras sombres tendus vers le ciel Où courent des nuages menaçants Les arbres deviennent funèbres. Et gronde l’orage Inondations, tempêtes, terre qui tremble… Novembre aux couleurs chatoyantesChrysanthèmes, cyclamensA la joie détournée.Forêt d’or au soleil retrouvéRouge des chênes et des érablesChampignons qui naissent un matinEgaient et parfument les sous-boisFont rêver les papilles de saveurs nouvelles.Et pousse le blé, verdissent les prairiesL’on s’extasie devant tant de beauté ! Du rouge au brunDu jaune au vertDu gris au noirDes arbres dressent leurs fragiles rempartsDerrière, Roumains,Se cachent des villages en sursis.Horizons de boisDerniers refuges tailladés de vertes prairies,De champs dénudés aux tons bruns. Un héron tend son long couMéfiantAu milieu du troupeau noir et blanc. Le lièvre quitte son gîte, oreilles dresséesBady attend au coin de la maisonLa chasse aux cailloux, sa passion,Rêve de PAD, Thomas, de matches endiablés.Tiens, voilà les oiesLongs V cacardant au-dessus des toitsVers des espaces plus chaleureuxEt pourtant la douceur règne encoreS’éternise en nos climats bouleversés Brumes du matin qui cachent les aspéritésPapillons du midi sur les pommes pourriesVols crépusculaires d’étourneauxQui virevoltent au-dessus de la saulaieVirages brusques et ordonnésSi harmonieux !Confuses criailleriesOu récits d’une journée d’aventuresDans les branches du dortoirOù s'étend le noir. Au jardin, bras et méninges travaillentProjets nouveaux, initiativesEliminer les déchets, réduire le gaspillageCréer de nouvelles sensationsPourquoi pas un jardin des odeurs ?Procurer refuge à l’oiseau, au hérissonInformer l’homme de bonne volontéEt surtout offrir dialogue, respect, fraternitéSourire et espoirA l’enfant, au vieillardA tous ces citoyens divisésQui doivent s’unir pour gagner ! Marceau, Benjamin, les Nicolas, AxelPâtissier, agriculteur, mécano, commerciauxVont de cours en stagesDécouvrent, apprennentFiers de nouveaux savoirsDe qualités et personnalités reconnuesArthur, Pierre- Axel, Thomas, Adrien …Font face aux maths, physique, français,Et même à l’anglais, voire l’espagnol ou l’italienEt voguent vers un avenir encore mal définiS’occuper d’animaux, devenir acteurs du développement durableSe mêler de justice, de politique, et transformer le monde…Ce monde que Thomas contemple du sommet de l’arbre, perché,Que PAD affronte, ballon de rugby à la mainQu’Arthur parcourt avec les copains Angèle, vive et insouciante, propose, ordonneChange d’avisApporte vie au jardinEn compagnie de RobinEt de la terre, leur amieMargo et Clara modèrent les ardeursEt François-XavierLaboure, sème, récolte,Du haut de ses quatre ans il fait visiter « son » domaineParole facile, sourire aux lèvres.Novembre, des vies qui s’affirmentAu mépris des esprits chagrins. Pour nous, sextuple A précieux et souriant,Annie fleurit le sous-bois de chênes,Avec Elizabeth et Véronique elle allonge un divan de terreEtire des bonshommes de ferFace aux chèvres, bon public.Laurent sarcle les alléesPlante les fruitiersDidier « croque » les animaux, suggère une éthique,Alain fournit une armoirePatrick marche sur les cheminsMarie-José, aux poules, apporte tous ses soinsEt leur tient le crachoir, certains soirs. Et si on partait en AngleterreA vélo, bien sûrEscalader l’île aux piesNaviguer à GuerlédanExplorer étangs et terril d’AbbaretzProtéger lycopodes et plantes raresValoriser les anciennes sablièresEt les voies ferrées oubliéesPartager savoirs et espoirsSauver les jardins en villeFournir à tous une nourriture saineEliminer pesticides, insecticidesEt frelons homicidesPour les abeilles, les insectes, la vie ! Triple 11, triple AOn ne parle qu’argentEconomie, rigueur, emprunts, failliteMondialisation qui écraseLes vieux pays, jadis triomphantsAtome, aéroport, terres bétonnéesFutures électionsOn s’oppose, on injurieL’autre, responsable de tous les maux.Pour quand « l’imagination au pouvoir »"Sous les pavés la plage" Une place pour chaque humainPour chaque vieDans un monde renouvelé, sans conflit ? Connaître et protéger la NatureCréer des Chemins d’avenirNoble et rude aventure !!!