Oui au cabanon !
Le Conseil Général nous fait confiance pour la mise en place d’un enclos avec cabanon destiné aux futures chèvres naines dont s’occuperont les résidents du Martrais… Nous voilà donc à pied d’œuvre en cette fin juillet.
D’abord, la CUMA de Vay, contactée par Gaël, vient broyer les herbes sèches et ronces. Le jeune chauffeur, aimable et disponible, affronte avec un grand calme les imprévus, en particulier la présence de grillage dissimulé dans les hautes herbes qui viendra bruyamment se fixer sur le rouleau broyeur… Puis, Laurent et Marceau se rendront au CAT de Vay afin d’obtenir des devis de clôture. Malgré notre bonne volonté, nous ne pouvons pas tout faire !
Par contre, le cabanon reste à notre entière charge. Et pour cela nous bénéficions de notre expérience (cabane du jardin et toilettes sèches), de notre apprenti maître d’œuvre (Raphaël Lemaître, le bien nommé), des conseils et matériaux de Jean-René Lebeau (menuiserie du Mouton Blanc – Blain). C’est d’ailleurs dans son entreprise que nous nous installons pour 3 jours.
Rapidement, Adrien apprend à scier les planches triées et mesurées par Laurent. Biceps garantis ! Raphaël guide, aide, abreuve nos corps assoiffés. Nous pointons tant bien que mal les croûtes de Douglas sur un cadre. Adrien devient expert « détordeur de pointes » !
Le pique-nique du midi au bord d’un étang donne des idées : le 2ème jour nous surveillons nos lignes entre deux bouchées… et le 3ème jour pêche et baignade occupent la majeure partie de la journée !
Détente au bord de l’eau :
En fin de matinée, alors que nous finissons de préparer le râtelier pour les chèvres, Pierre-Axel nous rejoint porteur de saucisses, merguez, poitrine fumée… tout ce qu’il faut pour un « barbecue » réussi. Et attention ! Il a sélectionné la charcuterie la meilleure du département, à coup sûr !
Tandis que Laurent allume le feu, nos pêcheurs s’affairent autour des lignes. Pierre-Axel, le premier, veut montrer ses talents au lancer… Imaginez : un grand étang, au milieu un poteau où pend une corde… Qu’arrive-t-il ? L’hameçon va se loger dans la corde !!! C’est en barque que notre héros décide de réparer son involontaire exploit, mais il est devancé par Adrien qui n’a pas hésité à se lancer à l’eau…
Tentés par la variété des activités possibles, Raphaël, Adrien et Pierre-Axel explorent ensuite les lieux à la nage, en barque (avec ou sans rame) et même en planche à voile, évidemment sans voile ! Adrien se montre un expert en équilibre sur cet engin improvisé.
Heure des grillades, de jongleries de notre talentueux footballeur irrésistiblement attiré par le ballon de Raphaël…
Après quelques minutes de défoulement un peu fou, sieste sur la planche au milieu de l’étang, pêche « au gros » dans la barque : les corps prennent des couleurs sous le soleil. Tandis que Raphaël tente vainement de sortir de l’eau un brochet récalcitrant, Adrien et Pierre-Axel mettent à exécution le plan préparé et Laurent se retrouve à l’eau !
Une jeune fille vient nous rejoindre. D’abord intimidée, elle s’approche petit à petit, puis se dirige discrètement vers la barque désoeuvrée. Soudain nous l’entendons s’exclamer et réclamer du secours : son embarcation s’éloigne de la rive! Le cousin Raphaël s’empresse de l’attacher à la corde tout au milieu de l’étang au désespoir de la jeune Héloïse…
Heureusement, un galant homme est là : Pierre-Axel se précipite pour délivrer la belle. Il attache une corde à la barque et, à la nage, tire celle-ci vers la berge. Enfin, c’est ce qu’il croit ! Acharné, il tire la corde… mais de barque point : elle est restée sur place ! Il se rattrape ensuite en promenant Héloïse sur le plan d’eau luttant vaillamment contre les assauts du cousin revanchard.
Le temps passe vite pour nos inventifs et intrépides amateurs d’eau. L’imagination aidant, ils improvisent plongeoirs, compétitions, records, affrontements amicaux au sein de l’étang. Raphaël se constitue même une souille près des nénuphars. Il se couvre d’une crème solaire inattendue, mais tellement « nature » ! Avis aux amateurs ! Pas de ces produits chimiques « cancérigènes » dont on nous rebat les oreilles, mais un fond de teint original, efficace et on ne peut plus naturel. Les sangliers et bien d’autres animaux l’ont compris depuis longtemps… Et dire que certains paient très cher pour ces bains de boue dans des centres de « remise en forme » (du porte monnaie bien sûr) !!!
Bref, une merveilleuse « récompense » pour nos menuisiers/charpentiers qui, en fin de journée, acheminent les éléments du cabanon vers le jardin afin de les mettre en place la semaine suivante.
Et dès le lundi, on se retrouve à pied d’œuvre, aidés de Thomas et Nicolas. Les côtés sont dressés, posés sur des parpaings, les erreurs corrigées au mieux, et l’édifice prend forme dans l’espace débarrassé de ses ronces par Yoann la semaine précédente. Des pointes maintiennent le tout, un râtelier est même prévu pour les futures pensionnaires du lieu. S’il paraît un peu de travers, c’est sûrement exprès : il faut bien tenir compte des différences de taille des chèvres ! Quelques tôles provenant d’un hangar effondré sont clouées sur le toit. Pas si mal, notre cabanon ! On pourrait presque en faire commerce !
Un grand merci à Raphaël et Jean-René qui ont permis ces découvertes, ces apprentissages, ces moments de bonheur simple dans une nature paisible…